Que se passe-t-il lorsque le gouvernement américain injecte 3 trilliard de dollars dans l’économie et que le marché boursier s’écrase de plus de 30% ? Ajoutons à tout ça la fermeture des casinos ainsi que toutes formes de paris sportifs.
Le résultat : une hausse fulgurante des comptes de courtage à escompte dans lesquels les investisseurs achètent toutes entreprises dont le titre chute drastiquement. Le phénomène des comptes ‘’Robinhood’’ (en raison du site robinhood.com) dans lesquels les investisseurs peuvent transiger pratiquement sans frais semble avoir donné une lueur d’espoir à plusieurs entreprises.
Alors que les principaux acteurs du marché boursier (i.e. investisseurs institutionnels, gestionnaires de portefeuilles..) se retrouvent sur les lignes de côté, ces nouveaux investisseurs ignorent les données fondamentales et achètent massivement des compagnies aux prises avec des difficultés financières quasi-insurmontables.
Depuis le début de l’année, près de 3 millions de nouveaux comptes Robinhood ont été créés et le volume transactionnel relié à ces investisseurs a presque triplé. Ce qui est le plus frappant est que 50% des nouveaux abonnés (âge médian de 31 ans) disent n’avoir aucune expérience en finance ou en investissement. Pour le moment, le rebond du marché américain donne raison aux nouveaux investisseurs qui sur performent largement les joueurs traditionnels du marché.
Parmi les leaders de ce phénomène se trouve Dave Portnoy, influenceur et fondateur du site Barstools Sports, qui se proclame comme étant le nouveau Warren Buffet – Auteur de la fameuse citation ‘’Im sure Warren Buffet is a great guy, but when it comes to stock, he’s washed up, I’m the captain now’’ ainsi que ‘’stocks only go up’’.
Malgré une hécatombe de leurs profits et de leurs modèles d’affaires, certaines compagnies ont bénéficié de la montée des nouveaux investisseurs :
Assistons-nous à la naissance d’une nouvelle génération d’investisseurs pour lesquelles l’analyse fondamentale a peu d’importance ou à des joueurs d’un nouveau genre ? Certes, le marché peut agir de façon déraisonnable pour une certaine période de temps, mais l’histoire nous montre que ces périodes sont habituellement suivi d’un retour à la normale douloureux.
Nous vous déconseillons fortement de participer à ce genre de tactique qui est de la spéculation sans fondement et hautement risquée.
Les indices ont fini la semaine à la hausse aussi bien au Canada qu’aux États-Unis grâce aux résultats économiques meilleurs que prévus. On notera aussi que l’indice de Shanghai est revenu positif depuis le début de l’année, le 2eme après le Nasdaq.
L’économie américaine a créé 4,8 millions d’emplois en juin-un record sur un mois-grâce à la réouverture des commerces, des bars et restaurants, ce qui a permis une baisse du chômage plus importante que prévue.
Le taux de chômage s’établit à 11,1 % contre 13,3 % en mai. Les analystes eux attendaient un taux de 12,6 %. Ce taux reste toutefois toujours loin du plus bas historique d’avant la pandémie de COVID-19 enregistré en février (+3,5 %).
Les commandes industrielles ont elles fortement augmenté en mai, mettant fin à deux mois d’effondrement, mais elles restent loin de leur niveau d’avant-crise, selon les chiffres publiés par le département du Commerce.
Avec les taux d’intérêt aussi bas, il est dur d’utiliser seulement les obligations pour gérer le risque. De plus en plus de gestionnaires intègrent une partie d’or pour mieux gérer le risque et compenser la volatilité des obligations.
Nous remarquons sur le graphique que la courbe inversée des obligations 5 ans est suivie de très prés par l’or. Cela veut dire qu’à chaque fois que les obligations ont baissé, l’or a monté en valeur et inversement quand les obligations ont monté en valeur.
Source : Placements Mackenzie
Comme les dernières semaines, voici les différentes présentations de gestionnaires de fonds que vous pouvez écouter :
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